Des temps difficiles pour l’astronautique en mars !
Si le mois avait bien commencé avec l’alunissage réussi de la sonde américaine privée Blue Ghost de Firefly Aerospace le 2, puis le lancement d’Ariane 6 le 6 pour son 1er vol commercial, la suite a été moins brillante avec un double raté dès le 7 : pour son 8ème test, le vaisseau StarShip de Space X a explosé peu après sa séparation du 1er étage, comme lors de l’essai précédent en janvier, et la sonde lunaire privée IM-2 de Intuitive Machine, surnommée Athena, s’est couchée sur le côté lors de son contact avec le sol lunaire, limitant drastiquement sa durée de fonctionnement alimentée par des panneaux solaires mal orientés et limitant le déploiement des instruments scientifiques embarqués. Une mésaventure analogue a ce qu’avait connu la précédente IM-1 en février 2024. Et pour clore cette série noire, c’est le 1er tir d’une fusée depuis l’Europe continentale, le lanceur léger Spectrum de la société allemande Isar Aerospace, qui s’est soldé par un crash et une explosion tout près de la base de lancement après seulement quelques secondes de vols. Tous ces déboires nous rappellent à quel point l’industrie astronautique est loin d’être une activité totalement maîtrisée et routinière. Mais au moins une de ces mésaventures aura connu un dénouement heureux avec le retour sur Terre de Butch Wilmore et Sunita Williams, les deux astronautes américains restés 9 mois à bord de l’ISS en raison des pannes de leur capsule Starliner de Boeing.

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Comme tous les observateurs du ciel, nous savons que la principale difficulté pour apprécier une belle nuit étoilée (et tous les objets diffus qu’elle recèle) est la possibilité de nous prémunir de toutes les pollutions lumineuses produites par nos éclairages trop nombreux et trop puissants. Le but de l’ANPCEN est justement de préserver l’environnement nocturne et de réduire les nuisances lumineuses pour que nous retrouvions enfin de belles nuits noires.

Carte du ciel Memosky : il nous en reste un petit stock. Pour en commander, veuillez nous contacter.

Lever et coucher du Soleil
Date
Aube
Lever
Coucher
Nuit
1er avril
6h36
7h41
20h25
21h30
15 avril
6h06
7h14
20h44
21h53
30 avril
5h37
6h49
21h03
22h16

Phases de la Lune
Phase
Date
Lever
Coucher
Nouvelle Lune
29 mars
6h40
19h44
Premier quartier
5 avril
11h24 (le 4)
4h19
Pleine Lune
13 avril
20h27 (le 12)
7h13
Dernier quartier
21 avril
4h07
12h59
Nouvelle Lune
27 avril
6h24
21h02

Phénomènes célestes remarquables du mois (et planètes)
Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
Date et horaire(s)
Phénomène
Description
Observ.
01/04 23h-1h15
rapprochement
occultation
En début de nuit le fin croissant de Lune (16%) est très proche de l’amas des Pléïades (1° environ) qu’elle viendra progressivement masquer au cours de la nuit (au centre vers minuit).
visuelle
02/04 21h30-1h
conjonction
Dès le crépuscule, on pourra voir le croissant de Lune (26%) assez proche de la très brillante Jupiter (6° environ) dont elle se rapprochera progressivement.
visuelle
05/04 21h30-4h
conjonction
La Lune à peine gibbeuse (58%) très proche de Mars (2° environ), bien reconnaissable à sa couleur orangée, dont elle se rapprochera progressivement jusque vers 23h30.
visuelle
10/04 22h-4h
alignement
Mars, bien reconnaissable à sa couleur orangée et située en début de mois dans la constellation des Gémeaux, est ce soir exactement dans le prolongement de la ligne de ses deux étoiles les plus brillantes, Castor et Pollux.
visuelle
22/04 22h-4h30
étoiles
filantes
C’est dans la 2ème moitié de cette nuit que les spécialistes prédisent le maximum de l’essaim des Lyrides, avec peut-être une vingtaine à l’heure . Les conditions de visibilité seront dégradées quand le gros croissant de Lune (32%) sera levé, à partir de 4h30. Même si elles semblent provenir d’un point situé dans la constellation de Lyre (d’où leur nom), entre Vega et Hercule, il n’y a pas de direction à privilégier. Pour augmenter les chances d’en voir, le mieux est de s’allonger pour embrasser du regard la plus grande portion de ciel possible. Comme toutes les étoiles filantes, il s’agit de petits corps (le plus souvent de la taille d’un gravier) qui « brûlent » en pénétrant dans la haute atmosphère. A noter que c’est le plus vieil essaim d’étoiles filantes connues car on a des références historiques vieilles de plus de 2.600 ans (687 av JC où des astronomes chinois ont noté leur observation du 16 mars : « au milieu de la nuit des étoiles sont tombées comme de la pluie »).
visuelle
25/04 6h-6h30
conjonction
Si l’on dispose d’un horizon Est bien dégagé (seulement 3° de hauteur à 6h), on pourra voir dans les lueurs de l’aube que le fin croissant de Lune (10%) se lève juste sous la très brillante Vénus (à environ 3°). Il est accompagné de Saturne (à un peu plus de 1°) qui sera probablement très difficile à discerner dans le ciel déjà clair. Vers 6h15 Mercure viendra théoriquement compléter ce tableau (à environ 10° de la Lune). ATTENTION AU SOLEIL !
visuelle
26/04 6h-6h15
conjonction
Si l’on dispose d’un horizon Est bien dégagé, on pourrait théoriquement voir dans les lueurs de l’aube que le très fin croissant de Lune (4%) se lève proche de Mercure (à environ 5°). Mais les deux astres seront très difficiles à distinguer dans un ciel déjà bien clair, et en plus très bas près de l’horizon. ATTENTION AU SOLEIL !
visuelle
30/04 22h-0h
conjonction
Dès le crépuscule, on pourra voir le fin croissant de Lune (13%) assez proche de la très brillante Jupiter (5° environ) dont elle s’éloignera progressivement.
visuelle
Horaire(s)
Planète
Conditions d’observation
Observ.
2ème quinzaine, après 6h30
Mercure
Sa proximité du Soleil et sa faible luminosité rendent toujours cette planète difficile à observer. Bien qu’elle connaisse son élongation (distance au Soleil dans le ciel) Ouest maximum le 21. Son observation restera difficile car elle monte peu dans le ciel car en ce moment l’écliptique est très peu incliné par rapport à l’horizon. ATTENTION AU SOLEIL !
non
Tout le mois, après 6h30(1er) / 5h30(30)
Vénus
La planète la plus brillante dans le ciel nous reviens dans le ciel du matin après avoir disparu de celui du soir vers la mi-mars. En avril elle se lève encore peu de temps avant le Soleil et monte peu dans les lueurs de l’aube. ATTENTION AU SOLEIL !
visuelle
Tout le mois, avant 5h(1er) / 3h30(30)
Mars
C’est la fin de la période d’observation favorable de Mars depuis son opposition du 16 janvier dernier. Même si elle est visible presque toute la nuit et assez lumineuse (mag 0.5/0.9), comme les étoiles les plus brillantes, sa taille a beaucoup diminué car elle s’est déjà beaucoup éloignée depuis l’opposition (distance doublée donc taille réduite de moitié),
visuelle
Tout le mois, avant 2h(1er) / 0h30(30)
Jupiter
C’est la fin de la période d’observation de cette planète car en début de nuit, elle a déjà bien entamé sa descente pour aller se coucher (moins de 35° de hauteur le 1er 1h après le coucher du Soleil) et va disparaître de plus en plus tôt au fil des jours. Equipé d’une bonne paire de jumelles, ou mieux d’une petite lunette (ou télescope),il est assez facile de discerner ses 4 principaux satellites dits « galiléens » (car découverts par Galilée en 1610) : Io, Europe,Ganymède et Callisto, leur position variant en quelques dizaines de minutes.
visuelle
Tout le mois
Saturne
Même si cette planète nous revient théoriquement dans le ciel du matin, elle se lève trop tard (5h30 le 30) et n’est pas assez lumineuse pour être facilement discernable dans les lueurs de l’aube. ATTENTION AU SOLEIL !
non
?
Nova
Selon un astronome américain qui a étudié T Coronae Borealis, cette nova récurrente qui apparaît dans le ciel tous les 80 ans environ, pourrait sur le point de devenir visible dans les semaines ou mois qui viennent, après avoir prévu ce retour à l’automne dernier. Alors que sa magnitude habituelle (~10) la rend totalement invisible à l’oeil nu, elle atteindrait pendant quelques jours un éclat comparable (mag ~1) à l’étoile la plus brillante de sa constellation (Couronne Boréale) formant une 8ème étoile visible au lieu des 7 qui forment habituellement le demi-cercle qui la dessinent. Comme la Couronne Boréale réapparaît au printemps dans le ciel, on peut vérifier si cela se produit.
visuelle
ATTENTION AU SOLEIL: il ne faut jamais braquer un instrument optique dans la direction du Soleil, même au lever ou au coucher, car c’est très dangereux pour les yeux (risque de brûlure de la rétine, indolore car la rétine n’est pas sensible à la douleur, mais qui peut conduire à une cécité irréversible). Pour observer une éclipse, des équipement spéciaux (lunettes spéciales, filtres pour les jumelles, lunettes, télescopes, objectifs photo) sont obligatoires

Principales constellations du soir et objets remarquables
Nota : le mode d’observation proposé est le minimal mais il est évident qu’un équipement plus performant permet une meilleure observation (un phénomène observable à l’œil nu sera mieux vu avec une paire de jumelles, un autre accessible aux simples jumelles sera mieux appréciable dans un petit télescope).
Orion
De l’avis de nombreux astronomes, Orion est la plus belle constellation du ciel avec sa silhouette humaine facilement identifiable. Dans le ciel, ce chasseur affronte le Taureau muni d’une toison et d’une massue. Selon la légende,
Diane le fit piquer par le Scorpion pour calmer ses ardeurs amoureuses (ces deux constellations, opposées sur la voûte céleste ne peuvent jamais se voir simultanément). Son amour secret avec Eos (Aurore), déesse des crépuscules,
fut révélé par Apollon à leur grande honte et cela expliquerait le rougissement du ciel au crépuscule quand Orion apparaît dans le ciel d’automne. A l’inverse quand le printemps voit disparaître Orion du ciel avant le matin, Aurore
pleure son amour absent et cela provoquerait l’apparition de la rosée matinale… Comme Orion est au méridien (plein sud) en milieu de nuit vers Noël, les trois étoiles qui forment sa ceinture sont parfois appelées « les rois mages ».
Dans son baudrier se situe la nébuleuse M42, la plus belle et le plus brillante du ciel boréal, où de nouvelles étoiles sont en train de naître. Orion étant la constellation la plus remarquable du ciel d’hiver, on peut facilement
repérer toutes ses voisines en parcourant le « Grand G de l’hiver » qui lie les étoiles les plus brillantes du ciel à cette époque : Aldébaran, Capella, Castor, Pollux, Procyon (non visible sur la carte), Sirius, Rigel, Bellatrix et
Betelgeuse. On peut remarquer les différences de nuances entre ces étoiles, certaines étant plutôt orangées (Aldébaran et Betelgeuse notamment qui sont de vieilles géantes rouges), d’autres bleutées (Sirius, Rigel et Bellatrix).
Nota : Jupiter est actuellement dans le constellation du Taureau juste un peu en dehors de la carte mais elle est visible sur la carte circumpolaire (ciel côté Nord).
Observation aux jumelles* :
M37 (amas ouvert),
M36 (amas ouvert),
M38 (amas ouvert)
Le Cocher
(Auriga)
La référence mythologique grecque de cette constellation n’est pas très claire (multiples versions) et peut-être faut-il plutôt remonter à des sources antérieures pour y voir la référence au « char » que les babyloniens plaçaient à cette
endroit en nommant « cocher » son étoile principale. Aujourd’hui nommée Capella (la chèvre) elle est censée représenter la chèvre Amalthée qui servit de nourrice à Zeus. Comme la Voie Lactée traverse cette constellation, on peut y
observer de nombreux objets dont les trois amas ouverts signalés ci-dessous (dans l’ordre de leur place dans le ciel, de l’extérieur vers l’intérieur).
Observation aux jumelles* :
M41 (amas ouvert),
M46>M37 (amas ouvert),
M36 (amas ouvert), M47 (amas ouvert)
Les Gémeaux
(Gemini)
Inspirée par la légende des deux demi-frères Castor et Pollux, cette constellation du Zodiaque évoquent deux silhouettes humaines côte à côte. Leur nom sont maintenant utilisés pour leur deux étoiles principales figurant leurs têtes. A savoir : pour les nommer sans erreur, il suffit de se souvenir que Castor, avec un « C
« , est du côté de Capella (du Cocher, voir plus haut). Dans les pieds de Castor, on peut facilement situer l’amas ouvert M35 assez remarquable (analogue à ceux du Cocher). Mars est située dans cette constellation jusqu’au 12.
Observation visuelle* : M35 (amas ouvert)
Le Grand Chien
(Canis Major)
La constellation du Chien qui accompagne le chasseur Orion contient Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel nocturne. Appelée auparavant Canicula chez les romains (Canis = chien), elle nous a donné le terme « canicule
» car en cette période la plus chaude de l’été, elle leur apparaissait brièvement à l’aube. Elle est tellement brillante que les turbulences atmosphériques nous la font souvent voir comme dans un clignotement de couleurs variées. Dans la constellation voisine du Petit Chien, l’étoile principale Procyon doit son nom au fait qu’elle se lève un peu avant l’apparition du Grand Chien (Pro Cyon = avant le chien en grec). Comme la Voie Lactée longe le Grand Chien, cette région est riche en amas ouverts (M46 et M47 indiqués ci-dessous sont en fait dans la constellation de la Poupe). Au télescope on peut remarquer que M46, le plus fin des trois, contient une petite nébuleuse planétaire.
Observation visuelle* : M44 (amas ouvert)
Le Cancer
(Cancer)
C’est déjà une constellation du printemps qui apparaît. Constellation du Zodiaque, le Cancer n’a rien de remarquable car les étoiles qui le composent sont plutôt faibles. C’est surtout l’amas M44, très étendu et perceptible à l’oeil nu, qui permet habituellement de le situer. Mars entre dans cette constellation le 13.
Observation visuelle* : M44 (amas ouvert)
L’Hydre
(Hydra)
Selon plusieurs légende, ce serait l’Hydre de Lerne, monstre à 9 têtes qui repoussaient quand on les coupait. Elle fut vaincue par Hercule (constellation qui apparaît un peu plus tard dans la ciel). Malgré sa grande taille, cette constellation est assez difficile à identifier dans le ciel à cause de son parcours sinueux (c’est aussi le cas du fleuve Eridan situé près d’Orion). Ses deux constellations voisines, la Coupe et le Corbeau sont beaucoup plus reconnaissables avec leurs contours caractéristiques.
Le Lion
(Leo)
C’est la constellation principale du ciel de printemps, inspirée par le Lion de Némée de la légende d’Hercule. Constellation du Zodiaque, le Lion est facilement reconnaissable à la forme de « faucille
» dessinée par les étoiles de sa crinière et de son poitrail. Le ciel du printemps, qui nous éloigne de la Voie Lactée, est propice à l’observation de nombreuses galaxies (voir La Vierge ci-dessous). Plusieurs sont visibles juste sous le Lion et notamment le « couple » constitué par M65 et M66, faciles à situer.
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M65–M66 (galaxies)
La Vierge
(Virgo)
C’est l’autre grande constellation du ciel de printemps. Il ne s’agit pas de la Vierge Marie des chrétiens mais d’une déesse annonçant les moissons (parfois identifiée comme Cérès mais aussi à de nombreuses autres…). Son étoile principale est d’ailleurs nommée Spica (l’épi). Dans cette région du ciel (entre la queue du Lion, la Chevelure de Bérénice et la Vierge), les télescopes permettent d’observer de très nombreuses galaxies, de petite taille apparente étant donnée leur distance importante à nous (dans les 40-50 millions d’années-lumière environ). C’est le fameux « amas de la Vierge « , un très large amas de galaxies (plusieurs centaines dans une zone d’environ 7 millions années-lumière) qui se fonde à grande échelle dans le « super-amas
» de la Vierge (plusieurs milliers de galaxies dans un rayon de plus de 100 millions d’années-lumière), dont feraient partie également la nôtre (la Voie Lactée) et ses voisines du groupe local (dont M31 et M33).
Observation avec instruments (lunette/télescope) : amas de la Vierge (galaxies)
La Chevelure de
Bérénice
(Coma Berenices)
Selon la légende c’est la longue chevelure que la princesse Bérénice a sacrifiée pour obtenir la victoire de son époux (et son frère) parti à la guerre. Comme pour le Cancer, les étoiles de cette constellation ne sont pas très lumineuses et son identification n’est pas aisée. Dans cette région du ciel plutôt propice à l’observation de galaxies, on peut y voir un bel amas globulaire, c’est à dire un groupe d’étoiles situé hors de notre galaxie (la Voie Lactée) mais très proche d’elle.
Observation aux jumelles* : M53 (amas globulaire)
Le Bouvier
(Bootes)
La référence mythologique de cette constellation est relativement imprécise, soit le surveillant de l’Ourse, soit le guide du « chariot
» que les romains voyaient à l’emplacement de la Grande Ourse. Elle est assez facile à reconnaître avec sa forme pointue évoquant un cornet de glace ou une flûte à champagne. Sa pointe, Arcturus, est l’une des étoiles les plus brillantes du ciel : la 4ème de tout le ciel mais la seconde visible dans le ciel boréal, après Sirius (et devançant de peu Vega). En 1635, elle fut la première étoile observée en plein jour avec un télescope (par Morin, astrologue -et astronome- de Louis XIII).
Observation visuelle* : Arcturus (étoile)
La Couronne Boréale
(Corona Borealis)
Cette constellation de la Couronne, dont le qualificatif « boréal » la distingue de son homologue située plus au Sud (dite « australe « ), figure bien la forme d’un diadème en demi-cercle avec en son milieu son étoile la plus brillante, Gemma (la perle). Elle est donc facilement identifiable à l’Est du Bouvier. Selon la légende, il s’agit de la couronne de la princesse Ariane (fille de Minos qui a permis à Icare de s’échapper du labyrinthe avec son fameux « fil « ).
La Grande Ourse
(Ursa Major)
Constellation circumpolaire (c’est à dire qui tourne autour de l’étoile polaire sans jamais disparaître sous l’horizon), elle apparaît rarement sur nos cartes orientées au sud. C’est l’une des plus grandes constellations du ciel, beaucoup plus étendue que le « chariot » (ou « casserole
« ) à laquelle on la réduit souvent par méconnaissance. C’est l’occasion de remarquer que le Lion est juste sous ses pattes. Elle sert de repère principal dans le ciel boréal et c’est à partir d’elle que l’on situe habituellement la polaire (voir carte pour la zone nord). Un autre « alignement
» remarquable : en prolongeant l’arc de sa queue (étoiles Megrez-Alioth-Mizar-Alkaïd), on trouve Arcturus puis plus loin Spica, ce qui permet de situer les constellations du Bouvier et de la Vierge. La galaxie indiquée ci-dessous se trouve en fait dans les Chiens de Chasse mais on la trouve depuis Alkaïd. Elle est double (une grosse galaxie « capturant » une plus petite) et distante d’environ 37 millions d’années-lumière.
Observation avec instruments (lunette/télescope) : M51 (galaxie)